FC Bale - OM : L'OM n'est pas tombé dans le trou ...

Au coup d'envoi, l'objectif était net. Une qualification, point barre. Qu'importe la manière, il fallait juste que l'OM accède aux quarts de finale. Puis, après quelques petites réflexions et quelques minutes de jeu, la donne était légèrement nuancée. Il fallait gagner pour se qualifier. Car ces p'tits suisses n'allaient pas se laisser faire. Forts d'un beau parcours en Europe et devant leurs supporters (et les nôtres !), certes ils subissaient, mais ne rompaient pas. Et même, ils répliquaient avec quelques jolis tirs cadrés. Idéal pour chauffer les gants de Mandanda mais difficile pour nous. La pression était quand même forte. En effet, cette Europa League Conference, personne n'en voulait réellement, mais à ce stade et en regardant les autres équipes en lice, tout le monde mettaient l'OM vainqueur. Il fallait donc faire un résultat attendu par tout le monde. Sauf que dans le football, ce qui est simple sur papier l'est beaucoup moins une fois sur le rectangle vert.

Et cette première période fut le théâtre d'attaques de part et d'autres, tantôt marseillaises, tantôt suisses. L'exercice aurait pu être facilité par cette action rondement menée envoyant Harit en cavalcade jusque dans la surface de réparation suisse mais fauché irrégulièrement par Burger qui, je ne sais pas comment, échappa au carton rouge. Pourtant dernier défenseur, taclant par derrière, la sentence se résuma à un penalty et un carton jaune. J'entendais Di Meco dire que c'était pas plus mal, que les doubles ou triples peines sont aberrantes. Mais c'est aussi purement injuste de ne pas punir sévèrement le joueur incriminé. Car oui, un penalty est souvent gage de but. Mais pas toujours. Et lorsque le penalty est loupé, il n'y a plus vraiment trace de l'infraction avec un simple jaune. C'est ce qu'il s'est produit hier. Harit, voulant se faire justice lui-même, loupa son tir, le gardien plongea du bon côté pour dégager le ballon sur Bakambu qui, déséquilibré, ne put cadré son tir.

Oui, rien ne prouve qu'Harit aurait marqué s'il n'avait pas été taclé. Mais au moins il aurait loupé de manière légale. Là, il se fait faucher, il loupe et on n'en parle plus. C'est tout de même très particulier. Si on rajoute le but hors-jeu de Bâle à l'aller, on pourrait presque tomber dans une petite crainte de conspiration !

Je ne charge pas Amine car tirer un penalty est toujours particulier et le fait de se faire justice soi-même apporte un versant psychologique fort qui empêche souvent d'être lucide.

Cet épisode regonfla le moral des Suisses mais ne condamna pas les Marseillais pour autant. Alors oui, en deuxième mi-temps, les joueurs de Bâle ont marqué. J'ai envie de dire que c'est logique. Au jeu d'attaque défense dans les deux sens, il y a toujours un moment où tu te troues. Là, c'est la défense marseillaise qui tomba en premier. Mais ce but eut l'effet recherché. C'est-à-dire de piquer les joueurs, de provoquer des changements et de rebooster tout le camp de l'OM.

Gerson et Milik entrèrent en jeu. Autant le jeu du Polonais ne fut pas éclatant, je m'en fiche un peu je préfère qu'il soit excellent dimanche, autant le brésilien a, une nouvelle fois, montré que les critiques sur sa personne étaient injustifiées. D'une aisance diabolique, il rassura ses coéquipiers par quelques touches "joga bonito" puis trouve Under sur un centre au millimètre qui permit à l'OM de recoller au score. A ce stade, un but de Bâle nous lançait dans des prolongations gênantes à quelques jours du choc contre Nice donc il ne fallait pas prendre de but et au mieux, en marquer un, histoire de clore l'histoire.

Sur un corner joué habilement par le duo Gerson/Guendouzi, l'international français adressa une passe en retrait précise à Valentin Rongier qui ne se fit pas prier pour envoyer la balle au fond des cages d'une reprise tendue. Ce corner, il faut le souligner, a été obtenu grâce à la hargne de Luan Peres ! Sachons féliciter tous ceux qui le méritent !

Quel bonheur de voir Valentin délivrer l'OM ! Quel bonheur de voir Gerson jouer aussi simplement ! Quel plaisir de constater que Guendouzi est un top player au milieu et qu'avec lui, l'OM fonce vers les sommets! Et quel plaisir de remarquer que l'équipe faite hier soir, n'était peut-être pas celle que la majorité des supporters désirait mais qu'elle était cohérente et efficace !

Voilà. l'OM jouera les quarts de finale contre le PAOK. Ce ne sera pas facile, surtout chez eux. Mais rien n'est impossible et si nous faisons confiance à notre équipe alors l'OM peut aller loin !

l'OM est en quarts de finale, l'OM est deuxième du championnat. À trois mois de la fin de saison, nous ne pouvons que nous réjouir d'être à cette position et nous nous devons de crier, d'ambiancer, de soutenir notre club pour qu'il aille aussi loin que les étoiles du paradis olympien nous le permettront…

Rédacteur : El Calon

Retour au Fil Info OM