L’OM A DE LA RESSOURCE !

C'est toujours compliqué de repartir après une trêve internationale. C'est compliqué de remobiliser une équipe qui a vu une partie de ses joueurs partir en sélection nationale. C'est difficile de travailler les automatismes, les schémas tactiques et c'est encore plus frustrant quand un joueur revient blessé. Cette fois-ci, c'est Milik qui est revenu handicapé d'une blessure aux ischio-jambiers. A première vue, on pouvait s’inquiéter que cela vienne casser la dynamique de l’OM mais apparemment ce n’est pas le cas. L’animation offensive a aujourd’hui prouvé qu’elle avait encore quelques munitions, même sans son artificier polonais.

Dans un match au scénario un peu alambiqué, avec un report de match difficilement maîtrisé, l’OM se fait cueillir à froid avec deux mauvaises actions : d’abord une tête en retrait de Kolasinac pour Lopez mais qui profite à Bouanga et puis ce même Lopez qui se fait surprendre par le tir de l’attaquant stéphanois, le ballon lui passant entre les jambes et terminant lentement son chemin dans les filets. Un but gag qui, il y a encore quelques semaines, aurait pu prédire d’un match à sens unique avec une défaite à la clé pour les hommes de Sampaoli. Oui mais, entre-temps, l’OM s’est fortifié, s’est rassuré, s’est dit ses quatre vérités. Les joueurs enchaînent les victoires et restent ancrés sur le podium. Tout n’est pas parfait, la preuve avec ce but pris dans les premières minutes du match, mais une sensation subsiste, une sensation de confiance, un ressenti qui nous fait croire en cette équipe. Ça ne marchera probablement pas toujours mais aujourd’hui, ce fut le cas. Cette équipe, une nouvelle fois remaniée mais plus par obligation que par choix, a montré sa force de caractère et surtout, son talent à tenir un match, à ne pas s’affoler. Encore une fois, les statistiques ne mentent pas : une possession de plus de 70%, quasiment 3 fois plus de passes que St Etienne, plus du triple d’occasions, de tirs cadrés, de corners, etc. Si les fois précédentes, l’OM avait maîtrisé sans pour autant conclure, cette fois, le club phocéen a fait l’effort de provoquer le destin et d’inscrire 4 buts. Et sans quelques erreurs de jugement, de passes ou de décisions, le score aurait très bien pu être plus sévère.

Ne nous trompons pas, je ne m’extasie pas de tout le contenu de la rencontre puisque nous pourrions trouver plein de choses à redire en dépit du score et de la victoire, mais je signale juste que l’OM a un objectif, que l’OM enchaîne quelques victoires depuis quelques semaines et que l’OM est fixé sur ce qu’il sait faire. C'est-à-dire, prendre la possession et créer du jeu dans la surface adverse. C’est-à-dire déstabiliser les adversaires, quels qu’ils soient et les battre, sans sentiment ni compassion. Encore une fois, ça ne fonctionnera pas toujours, on le sait. Mais pourquoi cela ne durerait-il pas encore un peu ? Pourquoi, nous, les supporters du plus grand club français n’aurions -nous pas le droit d’espérer un peu plus ? En quoi finir deuxième de Ligue 1 est un exploit infaisable pour les joueurs de Marseille ? Sans vouloir m’avancer, sans vouloir être le chat noir, je me dis que même si notre calendrier est difficile, nous avons les moyens d’aller loin, de faire quelque chose de grand. Je ne suis pas le seul à y croire, même les joueurs doivent y croire. Les Guendouzi, Harit (auteur d’un très bon match), Gerson, Payet, Dieng et tous les autres ont démontré que ce n’était pas qu’un seul groupe, pas seulement qu’une simple équipe. Ils ont montré que, cette année, l’OM était surtout une belle bande de potes. Des potes qui cherchent à faire marquer les autres, comme Payet qui offre le second penalty à Dieng, comme il avait laissé le penalty à Milik la fois précédente. Des potes qui tirent tous vers le haut. Des potes qui ne répondent pas aux provocations des médias qui mentent souvent sur la vie du groupe. Malgré toutes les attaques contre le groupe, contre l’entraîneur, l’OM est toujours deuxième !

Et quel beau pied de nez ce serait de décrocher la deuxième place (avec peut-être un parcours magnifique en Europa League Conference…) avec ces joueurs-là et ce coach !!! Parce que c’est quelque chose de tout à fait possible. Il faudra cravacher, tomber, se relever, garder toutes ses forces dans les oppositions sur le terrain mais c’est possible. Et ce serait tellement beau de finir devant les Lyonnaises, les Niçoises, les Bordelaises (pour les dernières, ce sera assez simple en fin de compte !) après toutes les critiques, tous les incidents, toutes les polémiques créées par ces équipes sur notre club. Il serait tellement injuste qu’on finisse plus bas que la place à laquelle nous sommes car, malgré l’adversité sur et hors du terrain, malgré les jets de bouteilles, malgré les arbitres, malgré les commissions faussées, l’OM est toujours là. Et l’OM mérite d’être récompensé pour tout cela.

Il reste deux gros mois environ. Il peut se passer tout un tas de choses en deux mois. Mais dans notre cas, je vais viser la Lune. On ne sait jamais. L’OM est peut-être armé pour jouer un rôle prépondérant dans cette course finale. Il faudrait faire attention à tout le monde et essayer de rapporter des points à chaque match.

Il reste 8 matchs.

8 finales.

On est à l'OM, on ne faiblit pas.On se doit de combattre jusqu’à la dernière goutte de sang, de vie, d’envie. Les joueurs ont pour devoir de remettre l’OM en route, pour longtemps.

C’est parti !

Rédacteur : El Calon

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