LDC : Histoires d'Olympiakos-OM !
- Le 19/10/2020 à 21:59
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Forcément quand on parle de Marseille et de la Grèce, on parle d'histoire
La première d'entre elles s'est ouverte un 13 septembre, il y a déjà 26 ans, à l'occasion d'un 1/32e aller de coupe UEFA. Le lieu ? Le Stade Karaïskaki évidemment, devant 48.000 spectateurs chauds comme une baraque à frites.
L'OM est alors en D2 (suite à des péripéties que tout le monde connait, y compris les plus jeunes marseillais) et ni les suiveurs, ni les supporters n'en mènent très large au coup d'envoi.
Les joueurs, eux, ont décidé de se moquer des prévisions pessimistes. Du haut de leur jeunesse, les Wacouboué (21 ans), Marquet (20 ans) ou Jambay (19 ans) n'ont peur de rien ni de personne.
Bien entourés par leurs coéquipiers plus aguerris (Casoni, Dib, Durand et autre Cascarino) ils ont décidé de montrer aux grecs qu'ils ne subiraient pas, tout simplement parce que ce n'est pas dans l'ADN d'une équipe sacrée Championne d'Europe 16 mois plus tôt.
"En jouant assez haut, nous avons contrarié le jeu des Grecs. Et si l'ambiance était assez impressionnante, nous nous sommes appliqués, sur le terrain, à en limiter les effets" (Cascarino).
Et ils sont récompensés à la 31e lorsque Ferrer ouvre le score.
Lorsque Jean-Philippe Durand est expulsé à la 50e pour un 2e carton jaune, on se dit que la fin de match va sonner le glas des espoirs nés de la 1ère mi-temps
Cette impression va vite trouver confirmation lorsque 7 petites minutes plus tard, Ivic arrive à tromper Fabien Barthez.
Mais poussés par la volonté de redorer une image ternie et avec la rage des hommes par trop victimes d'injustices, les joueurs de Bourrier vont réussir à obtenir ce qu'ils étaient venus chercher, la victoire et rien d'autre.
Comme un symbole, c'est le minot Jean-Christophe Marquet qui la leur offre à 10 minutes de la fin.
Un minot, dans une équipe en infériorité numérique, le tout à l'extérieur dans une ambiance volcanique comme les stades grecs savent les créer, c'est symbolique.
S'ils avaient la bonne idée de ne regarder qu'un match, c'est certainement dans celui-ci, plus que dans les 3 qui suivront, que l'effectif 2020 pourrait comprendre, quand on est joueur de l'OM, ce que se battre pour le maillot signifie...
Lors du match retour, joué au Vélodrome le 27 septembre devant près de 40.000 supporters, les olympiens finissent le travail en s'imposant clairement et nettement 3.0. Les buteurs se nomment Tony Cascarino (53e et 89e) et Ferreri (85e) .
Les 2 équipes attendront 17 ans avant de voir leur chemin se croiser à nouveau.
Cette fois, ce sera dans la compétition reine et les 2 équipes sont dans le même Groupe F en compagnie du Borussia Dortmund et d'Arsenal
Lors de la 1ère journée (un signe ?), le match se déroule au Pirée. Et pour la 2e fois (jamais 2...), l'OM vient fermer les bouches grecques toujours aussi bruyantes.
Pour l'occasion, Didier Deschamps a tenté plusieurs coups de poker. Il titularise ainsi pour la 1ère fois Djimi Traoré au poste de latéral gauche et double la mise avec N'Koulou en défense centrale.
Mais il repositionne surtout Jeremy Morel comme milieu offensif gauche !
A la lecture de la composition des équipes, les supporters se demandent quelle mouche l'a piqué. Ils sont sceptiques et s'inquiètent.
Cela ne dure pas. A la 37e, Loïc Rémy trouve le poteau après avoir dribblé le gardien Papadopoulos.
Puis à la 51e sur un centre en retrait de... Morel, c'est Lucho qui ouvre la marque d'un plat du pied.
La victoire semble à la fois proche et lointaine parce que tenir 40 minutes dans ce stade là n'a rien d'une promenade de santé. A plus forte raison quand les arrêts de jeu doivent se jouer en infériorité numérique suite à l'expulsion de Rod Fanni. Mais les olympiens ne lâcheront rien.
Au match retour, le 23 novembre, les grecs viendront chercher à Marseille leur seule victoire en 4 confrontations. A à la 81e, Fetfatzidis finit de glacer les 25.000 supporters présents après que Mandanda a repoussé à plusieurs reprises l'échéance sur des tentatives de Djebbour, Miralas ou encore Maniatis. Le tout sur la seule 1ère mi-temps, il devient inutile de préciser que les contres grecs sont redoutables.
En 2e mi-temps toutefois, rien de notable n'était survenu à l’exception d'un nouvel arrêt décisif de Steve devant Mirallas.
Sur la fin de match l'OM subit et recule. Arsenal mène de son côté et ce nul est donc devenu synonyme de qualification.
Malheureusement, comme un symbole, subir face à l'Olympiakos ne s'avère pas la bonne tactique. Une erreur de Kaboré suffit donc à Fetfatzidis pour donner la victoire à la Thrylos (la Légende).
La suite et fin de ce groupe on la connait avec la victoire à Dortmund 3.2 et ce fameux but de Valbuena
Voilà vous avez tous les éléments pour préparer au mieux le match de mercredi.
Rédacteur : Suix
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