OM - Dijon : L'analyse Tactique !
- Le 07/04/2021 à 20:16
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Après deux semaines de trêve internationale, le championnat domestique reprenait ses droits pour nos olympiens ce dimanche en recevant la lanterne rouge de Ligue 1 le DFCO, avec à la clé une victoire 2 à 0, découvrons l'analyse tactique de la rencontre.
Les choix du coach
Au niveau du tableau noir, Jorge Sampaoli nous propose un schema desormais connu de tous, le 3-5-2.
Mandanda (C)
Balerdi - Alvaro - Sakai
Lirola Kamara L.Henrique
Thauvin Gueye
Payet Milik
Suite aux différentes absences (J.Amavi, V.Rongier, Y.Nagatomo,D. Caleta Car), Jorge Sampaoli opte pour Luis Henrique au poste de piston gauche, un choix que le coach marseillais avait déjà expérimenté en deuxième mi-temps à l'allianz riviera de Nice il y’a deux semaines.
La structure défensive
Suite aux absences, H.Sakai intègre la défense à trois, un rôle qu’il avait déjà occupé sous le maillot olympien de manière ponctuelle, lors de la campagne de ligue europa 2018 notamment.
Alvaro quant à lui devient l’homme central de cette ligne de 3. Positionné en tant qu’axe droit de la triplette précédemment, il échange sa position avec L.Balerdi pour ce match. En grande difficulté quant à la gestion de la profondeur face à Nice, Alvaro devient l’homme de base de la défense afin de corriger ce défaut.
L’adversaire du soir n'étant pas d’une grande véhémence, il faudra certainement revoir cette répartition des tâches lors de rencontres futures afin de juger de son efficacité.
Alvaro en homme de base de la triplette défensive, L.Balerdi à sa droite, H.Sakai a sa gauche. L’objectif est de contrôler la profondeur qui a été l’une des faiblesses de l’OM face à Nice.
En phase défensive placée, la structure d'équipe se décline en deux schema. Elle se présente d'abord en 5-3-2 puis la ligne de 5 se scinde en deux parties. La triplette axiale va gérer la profondeur alors que les deux pistons vont eux défendre de manière agressive en pressant leur opposant direct.
La structure d'équipe en phase défensive commence par un alignement défensif avec une ligne de 5 derrière.
Par la suite la triplette axiale gère la profondeur et les deux pistons vont défendre de manière agressive en pressant leur opposant direct.
Une forte agressivité défensive
Avec J.Sampaoli, les défenseurs ont pour consignes, comme leurs coéquipiers plus haut sur le terrain, d'être agressifs et de défendre en avançant. Ces derniers n'hésitent pas à chasser leurs adversaires dans leur camp.
Ici, L.Balerdi n'hésite pas à sortir de sa position initiale pour venir chasser son adversaire dans son propre camp afin de l'étouffer.
Déclenchement du pressing
Lors des relances courtes adverses, les joueurs marseillais sont positionnés très haut afin de couper toutes solutions de passes, mais le pressing intensif est déclenché par une action adverse. En effet, même haut, le bloc marseillais coulisse pour bloquer la relance adverse. Lorsque l’adversaire tente une passe intérieur, c’est le signal qui déclenche le pressing intensif de toute l'équipe marseillaise. La balle étant “en voyage” l’adversaire ne peut plus se raviser pour changer d’option. Le destinataire de la passe est donc condamné à recevoir le ballon étouffé par les marseillais et sans solutions de remises.
Les marseillais empêchent le porteur de balle de relancer court. Le pressing intensif est déclenché par la passe intérieur.
P.Gueye arrive à très haute intensité sur le receveur piégé qui ne peut pas se retourner, se croyait libre et va devoir livrer un duel et ne peux pas remiser sur ses coéquipiers qui sont tous marqués.
La structure offensive
En phase de relance, l’OM s’applique à ressortir proprement. Suite aux principes de Ricardo La Volpe appliquées aujourd’hui par les équipes qui souhaitent relancer court, la supériorité numérique face au pressing de l’adversaire est recherché afin de toujours avoir un joueur libre.Dans le cas de l’OM, c’est généralement P.Gueye qui décroche afin de générer cette supériorité numérique face au pressing à 3 adverse. B. Kamara quant à lui, vient se situer derrière la ligne de pression aux côtés de F.Thauvin et D.Payet afin d’offrir des solutions de passes qui cassent des lignes.
P.Gueye vient générer une supériorité numérique à la relance face aux 3 dijonnais. F.Thauvin vient se positionner dans l’espace libre derrière la ligne de pression adverse pour offrir une solution de passe verticale qui fera avant le bloc.
Le réel positionnement des joueurs
Une composition d'équipe, c’est surtout du tableau noir. Un schéma tactique, il faut l'interpréter, lui donner vie. Ainsi, annoncé en 3-5-2 lors de la présentation du match, le positionnement des joueurs olympiens est beaucoup plus intéressant. En effet l’OM s’organise dans un système qu’on pourrait appeler 3-2-4-1 voir même selon la hauteur des pistons un 3-2-2-3. Le système de J.Sampaoli s’articule autour de deux meneurs de jeu, D.Payet et F.Thauvin. L’un s'occupe de l’animation de la partie gauche du terrain (D.Payet), et l’autre de la partie droite (F.Thauvin).
Lors de cette phase de possession, voit que les pistons sont à hauteur des deux meneurs de jeu D.Payet et F.Thauvin. Le schéma de l'OM se décline ici en 3-2-4-1.
Sur cette situation de construction, les pistons sont à la hauteur de A.Milik pour créer un 3-2-2-3 en phase offensive.
Les deux meneurs de jeu D.Payet et F.Thauvin anime respectivement le côté gauche et le côté droit du terrain.
En transition offensive
En transition offensive, la rampe de lancement se nomme F.Thauvin ou D.Payet. Les deux créatifs marseillais décrochent afin de pouvoir conduire l’offensive olympienne.
Ici, D.Payet vient se situer dans une zone libre et à tout le loisir de se retourner pour organiser l’offensive marseillaise.
Lors des transitions offensives marseillaises, au moins 5 joueurs se projettent autour du porteur de balle afin de lui offrir de belles solutions de passes ou bien de lui créer grâce au jeu sans ballon la possibilité de continuer sa course balle au pied.
D.Payet et 5 autres joueurs se projettent à l'assaut du but adverse. P.Gueye lui restera en couverture. On retrouve la philosophie “6 qui attaquent, 4 qui défendent" chère à Jorge Sampaoli.
Comment attaquer la surface adverse
L’un des circuits préférentiels pour attaquer la surface adverse et se montrer dangereux est celui de trouver P.Lirola lancé dans l'inter espace offensif droit. Suite à sa projection, l’espagnol centre dans des zones bien définies ou les receveurs doivent se situer. On a vu ces actions à de multiples reprises lors du match face à Dijon notamment.
P.Lirola déclenche par un appel tranchant la passe de son coéquipier (B.Kamara) dans le demi espace droit.
Bonne répartition des appels puis que L.Henrique attaque le deuxième poteau, A.Milik attaque le premier poteau et D.Payet offre une solution de centre en retrait. C’est cette dernière solution qui sera ici choisie par P.Lirola car l’adversaire n’a pas protégé cet espace libre. Malheureusement D.Payet manquera le cadre.
L’OM signe avec ce succès 2-0 une 3eme victoire en 4 matchs sous J.Sampaoli. Sans être flamboyante, la formation olympienne progresse dans la compréhension tactique de ce que demande le coach.
Il faut aussi prendre en compte le fait qu’habituellement, l’apprentissage d’une nouvelle tactique se fait pendant l’intersaison où l’on peut tester les différents principes de jeu lors de matchs amicaux ce qui n’est pas le cas ici. En effet, les olympiens doivent appliquer de nouvelles choses tout en étant suffisamment efficaces pour gagner. Cela implique donc des ajustements tactiques plus par petites touches plutôt qu’un grand chamboulement.
Rendez-vous samedi au stade de la Mosson de Montpellier face à un adversaire d’un autre calibre.
Tac’Tid
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