OM : Le patient Marseillais ...
- Le 14/03/2021 à 10:00
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Il va falloir être patient à chaque rencontre maintenant pour être potentiellement tranquille. L’OM de Sampaoli, c’est un OM diesel et à réaction. Il va jouer sur le terrain mais aussi jouer avec nos émotions. Longtemps l’OM nous a montré de l’envie, ce qui diffère de nombreux anciens matchs mais aussi beaucoup de maladresse, d’incompréhension, de fatigue et de nervosité.
Cependant, il faut quand même ne pas oublier que Sampaoli n’est là que depuis quelques jours, même pas une semaine et que son système de jeu n’a pas encore été intégré par les joueurs. Pour être plus confiant, il va donc falloir patienter un peu.
Cet OM a du répondant. Ce n’est que le second match de Jorge Sampaoli et on ne peut pas en tirer quelques conclusions mais pour autant, on sent que dans l’état d’esprit et dans les ressources mentales il y a quelque chose qui n’existait pas ou plus sous AVB et sous Larguet. En effet, dans ce “money time” si important où tout peut basculer, il est intéressant de voir comment se comportent les joueurs marseillais. Il y a une réelle volonté de ne pas baisser les bras, de chercher à avancer encore et toujours. Comme le dit si bien Rocky Balboa : “It’s not over until it’s over!”. Et c'est exactement ce que les Olympiens démontrent dans les 10 dernières minutes depuis deux matchs. Tant que ce n’est pas fini, ce n’est pas fini. Et pour le coup, les remplaçants ont leur mot à dire. Sur le match de mercredi Benedetto et Cuisance avaient montré la voie. Ce soir, Luis Henrique par deux fois, s’est montré décisif. Auteur d’une passe décisive sur Thauvin à la 88e minute(2-1), il récidive à la 93e, après un long dégagement de Mandanda, où il sert sur un centre lobé Mickaël Cuisance qui marque d’une magnifique volée, transperçant Larsonneur (3-1). Le brésilien aura de quoi faire parler de lui avec les prochains matchs s’il réussit à être constant et accrocheur comme ce soir.
La première mi-temps avait été assez frustrante avec des joueurs marseillais fatigués, maladroits ou même peu investis. On avait de l’envie mais peu d’intelligence et de contrôle pour espérer grand chose… Payet était inexistant, Kamara payait les louanges qui pleuvent sur ses épaules, Milik esseulé… Le but du Polonais, dans le temps aditionnel de la première période est un véritable miracle, et aussi un but de génie. Son “une-deux” avec Payet est énorme et sa vista est digne d’un véritable attaquant (1-0).
Au retour des vestiaires, avec les changements de joueurs, on a eu les occasions pour faire le break mais encore une fois les prises de décisions, les occasions ont été gâchées par une réflexion trop longue, un mauvais choix. Le problème dans le football et surtout avec l’OM, c’est que lorsque tu ne marques pas, en l'occurrence ici un deuxième but, tu t’exposes à te faire rejoindre par les adversaires. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec un but de Brassier sur un coup de pied arrêté et face à un Mandanda endormi (1-1). Quand tu vois le scénario de ce match, tu te dis que tu vas en prendre un autre, voir même deux… Tu connais la chanson… tu connais la fébrilité qui a anéanti plusieurs matchs cette saison, alors tu t’inquiètes. Mais à présent, il y a l’Argentin à la tête de l’équipe… Et visiblement, il insuffles à l’équipe la force nécessaire pour ne pas abandonner des points en cours. Il transpire la grinta, et il donne, de part sa gestuelle sur le bord du terrain, l’énergie pour les Phocéens pour dépasser les critiques prévues par les détracteurs habituels. Alors, nous sommes bien d’accord, ce n’est pas en deux matchs que Cuisance va renverser les avis de tous les supporters, ce n’est pas en deux matchs que Sampaoli va devenir l’Entraîneur avec un grand E, mais on peut se dire qu’il y a quelque chose à faire dans les derniers matchs de la saison.
6 points en deux matchs, deux victoires consécutives, des joueurs qui se retrouvent enfin dans les espoirs qu’on avait pour eux, un entraîneur qui a peut-être compris la mentalité marseillaise… Voici ce que l’on peut retenir de ce match, des deux derniers matchs de l’ère Sampaoli. Il y a encore énormément de travail pour rendre l'équipe bien plus confiante et le jeu plus fluide. Mais il y a des intentions, des regards, des initiatives qui ne trompent pas. On sent que l’équipe veut regarder vers le haut et arrêter de craindre ceux qui arrivent du bas. Maintenant, il va quand même falloir être patient et laisser les joueurs assimiler les ambitions de Sampaoli. Ça tombe bien, il va pouvoir bénéficier d’une vraie semaine de travail.
Rédacteur : El Calon
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