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OM : Les limites de la dépendance ...

  • Le 07/12/2021 à 11:20
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Samedi dernier, nous avons assisté en tribunes ou devant notre écran à un match asymétrique, d’une promesse déjà bu en première mi-temps à une déception non digérée encore pour moi en deuxième période. En effet, les Olympiens ont dominé toutes les statistiques mais ont réussi à se saborder seuls, offrant un penalty et un contre totalement incompréhensible à l’heure où j’écris ces quelques lignes.

Si après le match, j’ai écris mon papier avec une colère chaude, c’est aujourd’hui après deux nuits de sommeil que je peux coucher quelques mots plus réfléchis sur ce qu’il s’est passé à l’Orange Vélodrome de Marseille.

Samedi, en première période, j’ai dit à mon voisin de tribunes que je trouvais l’équipe fatiguée durant l’échauffement et que je ne comprenais pas pourquoi Jorge Sampaoli refaisait la même composition que contre Nantes. Il m’a dit que cela avait fonctionné donc pourquoi ne pas la retenter. Effectivement, l’argument se tient. Mais je lui ai signalé que Dimitri Payet ne s’était pas entraîné la veille et que sa présence dans le onze de départ s'interrogeait. Pourquoi ne pas essayer de mettre Milik avec Harit derrière lui ? Lirola sur la côté droit et De la Fuente (même s’il n’a pas été convaincant, je vous l’accorde) à gauche. Cela aurait permis à Amine de se retrouver plus libre de ses envies offensives et à Milik de bousculer la défense.

C’était mon avis. Que Sampaoli ne m’écoute pas, ça va, j’ai l’habitude. Mais mon voisin m’a relancé en argumentant que Payet marchait sur l’eau et qu’il serait dommage de se passer de lui. Encore une fois, j’entends. Seulement, j’ai aussi le souvenir de Dimitri cramé sur certains matchs et être plus un boulet qu’un atout. Je ne réponds pas et nous regardons la première mi-temps. A la pause, il me donne un coup de coude dans les côtes pour me dire qu’il a bien eu raison. Certes, Payet a fait une passe décisive à Gerson qui a marqué un but que je n’arrive pas encore à définir tant son attitude avant et pendant l’action me laissait à penser le pire pour les mottes de pelouse ou les mouettes survolant le stade. Mais visiblement j’avais eu tort puisque les filets du but sud s’en souviennent encore. Sauf que j’ai quand même répondu (en me tenant le flanc car son coude était rudement pointu) qu’il fallait faire gaffe. On avait quelques occasions d’enfoncer les Brestois et encore une fois, nous n’avions pas porté l’estocade. « Rooh, arrête de flipper comme un minot, on va les bouffer les Bretons ! » qu’il me dit. Soit. Espérons que je me trompe une nouvelle fois. Je n’ai aucun souci à me tromper dans ce sens. Au retour des vestiaires, je remarque une attitude passée probablement inaperçue par tout le stade mais pas par moi qui essayait de regarder autre chose que mon voisin en train de se noyer dans son gobelet de bière.

Je vois Dimitri attendre le début en se tenant dans une certaine position me laissant à penser qu’il est fatigué. Alors même qu’il revient des vestiaires dans lesquels il a pu se reposer et se ressourcer. Bon… Ce n’est peut-être qu’une mauvaise interprétation de ma part. J’avais pensé à l'époque que Mitroglou allait être un tueur en regardant des vidéos Youtube lors de son arrivée surprise… Alors… Que j’estime Dimitri fatigué sur une simple position peut être juste encore qu’une vision digne de Paco Rabanne.

Oui mais… passé les 5 premières minutes de la seconde période je remarque que non seulement nos passes n’arrivent plus vraiment dans les pieds des destinataires visés mais qu’en plus Dimitri, entre autres, se prend plusieurs fois les pieds dans le plancher (si seulement il y avait eu un vrai plancher, j’aurai pu prendre ce détail pour une excuse plausible !…). Plusieurs fois notre Dim nous a offert des pertes d’équilibre un peu étranges, des pertes de balles inhabituelles et des tentatives bien loupées.

Puis, j’observe aussi qu’il n’est pas le seul à se prendre les pieds dans le plat (encore une fois, s’il y avait eu des plats parsemés un peu partout sur le terrain j’aurai compris, mais là…), Guendouzi se loupe, Luan Peres et Alvaro se battent pour savoir lequel aura le ballon, Rongier se trompe de destinataires en passant la balle, etc. Bref… Je trouve que ça commence à puer de plus en plus.

Gérard, mon voisin (je ne sais pas vraiment si c’était son nom mais après tout, ça ou Michel, c’est du pareil au même) ne m’interpelle plus, il se ronge les ongles et bouffe presque son gobelet vide. Je ne vais pas, moi, l’interpeler en lui disant « tu vois ! je te l’avais dit ! » parce qu’une d’une part, je ne crois pas à ce que je suis en train de voir sur le terrain et qu’en plus, lui lâcher ça aussi gratuitement reviendrait à dire que je voulais avoir raison, alors que non ! J'ai envie de me tromper, j’ai envie que les joueurs me prouvent encore une fois qu'il ne faut pas que je fasse confiance à mon intuition … Pourtant, le penalty arrive, puis le contre et le tir touchant la barre et s’enfonçant dans les filets aussi… En moins de 10 minutes, alors même que Milik était rentré et que je m’étais dit (naïvement) « Ahhhh! on va jouer l’attaque à fond! », nous voilà mener 1-2. Nous avions fait une première période encourageante avec tout de même la mauvaise habitude de ne pas enterrer nos adversaires tout de suite, mais on avait quand même fait de jolies choses et nous voilà à 6 pieds sous terre. Et là, vous auriez pu mettre 1h de jeu supplémentaire, je suis persuadé que les Olympiens n’auraient pas trouvé le cadre ou les filets. Les joueurs étaient tellement crevés qu’ils n’arrivaient pas à avoir cette petite lucidité si nécessaire à ce point du match que toutes nos offensives paraissaient justement inoffensives. La faute à quoi ? D’après moi, c’est la faute à notre dépendance envers les joueurs talentueux sans chercher à les remplacer, les faire souffler… Dimitri Payet était inapte pour faire un match de 75 minutes, il a joué tout le match. Harit était gentillet sur son côté droit, il n’a jamais fait la différence. Guendouzi a presque plus marché que couru sur toute la rencontre. Je ne cherche pas à les incriminer plus qu’ils ne le sont déjà. De toute façon , cela ne sert plus à grand-chose. J’aurai aimé simplement que les joueurs soient plus performants, jouent plus simplement, plus sérieusement. J’aurai aimé que Sampaoli préserve Payet qui aurait pu rentrer en cours de jeu et assommer un peu plus les adversaires par son talent. J’aurai voulu qu’on mette plus de ballons à Milik dans la surface plutôt qu’il se sente obligé de venir les chercher au milieu de terrain. C’est comme ça. Le match est terminé, mais la prévisibilité des Olympiens lorsqu’ils jouent sans énergie est telle qu’il serait bon de penser à un plan B, ou C, ou D. Comme on dit, si le plan A ne fonctionne pas, il y a 25 autres lettres dans l’alphabet qui peuvent permettre de réussir ses objectifs.

Jeudi, il nous reste une possibilité de finir l’Europa League avec autre chose que la médaille en chocolat et de poursuivre l’aventure dans une compétition , certes moins prestigieuse, mais existante au moins. Pour le coup, j’espère que la déconvenue aura boosté la récupération et qu’elle permettra aux Phocéens de se faire pardonner. Car, je le répéterai toujours, mais perdre, ça arrive, mais perdre de cette manière et à la maison, c’est inenvisageable pour moi. C’est de l’ordre de la faute professionnelle. Et, avec une telle prestation, sous certains gouvernants, les Olympiens n’auraient pas eu le sourire et auraient travaillé mille fois plus. Les remises en question doivent être dans chaque tête. C’est important. S’ils ne le font pas pour eux, ils se doivent de le faire pour nous.

L’OM, c’est nous !

(Pour info, Gérard est parti avant la fin du match…)

Rédacteur : El Calon

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