OM - Nice : Symboliquement encourageant !
- Le 18/02/2021 à 13:25
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Ouf! Jusqu'au bout du bout de ce match nous avons eu peur. Pourtant il avait bien commencé, mais avec une équipe largement remaniée à cause des absences et suspensions ou les non qualifications ou grâce aux choix enfin intéressants de Larguet, l'OM a quand même réussi à trembler jusqu’à la dernière seconde. Cette victoire reste symbolique, tant par le contexte mais aussi par l'équipe présente sur le rectangle vert.
Ce match en retard était extrêmement important. La victoire était impérative. Non seulement parce que cela faisait 7 matchs sans victoire avant le coup d'envoi, mais aussi parce que l'OM revient à la 6e position et enfin parce qu'il fallait relancer la machine pour retrouver une bonne dynamique et si possible avec des joueurs investis.
Cette victoire n'était pas si évidente aux vues des garçons titulaires. Dieng, Luis Henrique, Khaoui présents en attaque, c'était un pari osé, mettre Thauvin sur le banc, il fallait le faire, réussir à motiver Payet, c'était pas gagné d'avance ! Mais ça a plutôt fonctionné. Car Luis Henrique a rendu une belle copie avec une belle passe décisive et une association avec Dimitri assez prometteuse, Dieng n’a pas marqué mais s’est montré et s'est démené et surtout Khaoui, habitué du placard, est sorti de ce match en mode héros. Son doublé ainsi que son discours rempli de modestie et d'émotions m'ont profondément bouleversés. Le football c'est ça… de l'émotion à partager.
Nasser Larguet avait une tâche assez lourde avant ce match. Avec les recrues hivernales non qualifiées et les blessures des uns et des autres, il devait changer les habitudes et proposer une nouvelle composition. Il a enfin fait ce que bon nombre de supporters demandaient. Mettre Germain dehors et laisser entrer le jeune Luis Henrique dans le 11 de départ. Il a aussi pris le parti de faire confiance au jeune Dieng sur le front de l’attaque. Et enfin, il a réussi à recentrer Payet sur ses devoirs et même si le match n'a pas été parfait de A à Z, son entente avec la pépite brésilienne a fait plaisir à voir. Espérons que ce ne soit pas qu'un match sans suite…
Dieng n'a pas pu marquer de son empreinte le match mais il a offert de la profondeur. Chose que Benedetto ne fait pas. Ni Germain d'ailleurs. Et probablement que Milik n'offrira pas réellement cela, le jeune Dieng aura donc de quoi prouver au monde de la Ligue 1 qu'il n'est pas qu'un simple stagiaire. Khaoui, lui, a offert tout ce que l’on attendait (depuis longtemps) d’un joueur offensif marseillais : de l’abnégation, un positionnement sérieux et adapté aux offensives mais avec un repli défensif direct lors d’une perte de balle et surtout une volonté de jouer pour le club et non pour ses stats personnelles. Si un joueur était mieux placé que lui, il lui faisait la passe (comme celle sur Dieng en première mi-temps qui offrait au jeune des Diambars une occasion de tir, mal exploitée pour le coup). Il avait faim, il avait envie, et comme il l’a souligné à chaud après le match, il rêvait de ça depuis longtemps, de jouer pour son club de cœur, de marquer, de prouver qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un nom ronflant pour bien jouer. Car c’est vrai, voir Khaoui sur la feuille de match ne fait pas forcément rêver au premier abord. On peut même dire que généralement, c’est plutôt synonyme de rafistelage plutôt que de conviction. Mais si on regarde bien sa saison, on remarquera que sans faire de vague, il s’est laissé orienté par AVB et maintenant Larguet sans pour autant râler, rechigner à la tâche ou autre. Que ce soit au milieu, en latéral gauche ou ailier droit, il va là où on lui demande et tente, autant que faire se peut, de donner satisfaction. C’est le contraire des stars, des grands noms du foot qui dictent, de part leur expérience, un peu de la position où ils veulent jouer, de l’orientation offensive que l’équipe doit avoir. Lui, est aux antipodes de cela. Il joue pour l’équipe, souvent très juste et très sobre et ne fait pas d’esclandres lorsqu’il ne joue pas. Il prend du plaisir brut sur le terrain. Ça se voit, ça se sent.
Pour revenir à l'entraîneur "intérimaire", il prouve match après match, qu'il offre aux joueurs une autre facette de l'entraîneur, c'est son côté lié à la formation. Il est extrêmement formateur et non seulement réexplique les bases du jeu simple mais aussi tente là où AVB n’a rien tenté. Il les protège, surtout les petits jeunes, il les conseille. Je ne sais pas si c’est la bonne technique, je ne sais pas d’ailleurs, s’il existe réellement une bonne technique. Mais dans tous les cas, il prouve qu’il peut tenir la barre encore un moment. Les trois prochains matchs vont montrer s’il peut encore rendre service ou si son implication montre ses limites. L’OM va jouer contre Nantes ce weekend puis Lyon et Lille. Trois rendez-vous qu’il faudrait gagner. Tout d’abord pour le côté comptable, nous avons accumulé tellement de retard qu’on ne peut plus se permettre de perdre du terrain, mais aussi pour la confiance. Réaliser une série de bons matchs, surtout contre des adversaires directs, permettrait à Marseille de chasser toutes les idées noires que nous avons pu avoir en tête ces dernières semaines et d’atteindre un semblant d’objectif. Cela reste encore très utopique j’en conviens. Pour autant, il n’est ni interdit de rêver, ni interdit de croire en les capacité d’un Milik d’être un tueur en attaque, d’un Ntcham de redonner de la force au milieu de terrain, d’un Luis Henrique de prendre de la confiance et de l’épaisseur sur le côté gauche. On peut espérer que le jeune Dieng refasse parler de lui dans les semaines à venir, que Khaoui réussisse à devenir une belle alternative à Payet ou Thauvin, que ces deux derniers se rendent compte que leur intérêt passe prioritairement par la réussite du club…
L’OM n’est pas guéri, loin de là. La victoire est belle, encourageante, symbolique même mais n’efface pas tout. Il reste fragile. Il n’y a qu’à regarder cette fin de match qui ressemblait à celle du match contre Lens où avec deux buts d’avance, on pensait avoir fait le plus gros. Les joueurs ont encore du chemin à parcourir, ensemble, avant de pouvoir regarder vers le haut avec ambition. Il faut reprendre ce qu’a dit Larguet hier soir, il faut retrouver une unité. Qu'importe qui joue sur le terrain, qui est sur le banc (qu’importe l’entraîneur d’ailleurs), il faut une unité. Et cette unité entre les joueurs doit s’étendre avec les supporters… Ensemble, nous réussirons à remonter la pente, à gravir les sommets les plus compliqués. Nous avons grimpé une marche hier soir, et le poteau en fin de rencontre pourrait prouver que la malchance est à présent derrière nous, alors, faisons front, ensemble et avançons… Droit au but !
Rédacteur : El Calon
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