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OM - Strasbourg : L'analyse Tactique !

  • Le 02/05/2021 à 20:06
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Au sortir du match, de nombreuses voix se sont élevées côté marseillais pour fustiger l’approche strasbourgeoise, mais l’Olympique de Marseille ne pouvait-il pas faire mieux ?

La compo : 

Pour cette 35eme journee de ligue 1, c’est à nouveau l’OM qui ouvre le bal avec la réception du Racing Club de Strasbourg. Le coach J. Sampaoli fait confiance aux hommes qui constituent son système de base pour cette fin de saison, avec D.Caleta Car qui réintègre le 11 de départ après 2 matchs de suspensions et V.Rongier auteur d’une belle entrée à reims la semaine dernière qui remplace un P.Gueye pas à 100%.



 Mandanda (C)

           Balerdi - Alvaro - Caleta Car

                  Lirola   -   Kamara     -   Rongier   -   Nagatomo

                     Thauvin                 

       Payet      -      Milik

 

Dans cette organisation et avec l’absence de P.Gueye, c’est B.Kamara qui occupe le rôle de sentinelle devant la défense, V.Rongier peut donc se retrouve dans un poste de “Volante” comme l’a décrit J.Sampaoli en conférence de presse 24H plus tôt.

 

B.Kamara en sentinelle dans “4 + 6” de J.Sampaoli.


Les premières difficultés

Très rapidement, le plan strasbourgeois nous apparaît de manière limpide, rester extrêmement compact, ne laisser aucuns espaces aux marseillais entre les lignes, et surtout défendre la largeur avec une ligne de 5 joueurs pour contrôler les pistons olympiens et en particulier P.Lirola. 

Bloc strasbourgeois extrêmement compact sur 25 mètres. Le premier rideau contrôle le jeu vers l'intérieur et la ligne défensive de 5 s’occupe de couvrir la largeur. 

Strasbourg contrôle la largeur et le jeu intérieur.
 

Alors une fois qu’on a dit ça, y avait-il moyen de mieux faire pour Marseille? Strasbourg ne s’est pas livré mais l’OM a-t-il tout fait pour changer le cours du match? 



La répartition numérique

Les hommes de T.Laurey avaient décidé de ne pas presser les marseillais pour ne pas laisser d’espace entre les lignes. La première question que l’on peut se poser est, était-il nécessaire de mobiliser 4 joueurs marseillais à la relance contre 2 strasbourgeois pas spécialement agressifs? Ce choix condamnait les 6 marseillais plus haut sur le terrain à devoir se défaire de 8 joueurs strasbourgeois très proches les uns des autres

Le pressing strasbourgeois n’est pas agressif, L.Ajorque regarde même vers son but. Les milieux n'accompagnent pas le pressing et préfèrent rester en supériorité numérique (8) face aux 6 marseillais.

En grande difficulté pour créer du danger, les marseillais désertent l’axe, décrochent pour toucher le ballon, ce qui complexifie encore un peu plus la tâche des marseillais. 

5 marseillais derrière la ligne de pression en ajoutant D.Payet, aucun joueur dans le cœur du jeu, une formalité pour Strasbourg.
 

Le manque de projection

Pour réussir à déséquilibrer un bloc tel que celui de Strasbourg, il faut changer de rythme, accélérer le jeu, par des passes, des courses, des dribbles ou des appels. Ces variations de rythme ont été trop rares ce vendredi sur la pelouse du Vélodrome. Lorsque les situations se présentaient, les joueurs marseillais ne prenaient pas ce risque ce qui rendait très frustrant le contenu du match. 

Le bloc strasbourgeois pourrait être déséquilibré par une course dans cet espace malheureusement aucun milieu marseillais ne va se projeter. 

Changement de stratégie, et enfin de la percussion

Pour réussir à créer des décalages dans le bloc de Strasbourg, J.Sampaoli décide de remplacer à la 56eme minute Y.Nagatomo par L.Henrique afin d’apporter cette vitesse et cette percussion qui ont fait cruellement défaut à l’OM durant cette partie. L'entrée de L.Henrique au poste de piston gauche s’accompagne aussi de son lot d'inconvénient, comme l'inexpérience du bresilien dans les tâches défensives. 

Avec la rentrée de L.Henrique, Strasbourg tente de sortir en transitions rapides en cherchant la zone dans le dos du jeune bresilien. 

Mais l'entrée en jeu de L.Henrique a surtout été faite dans le but de créer du danger dans le camp de Strasbourg, quitte à se déséquilibrer en contrepartie. Un déséquilibre assumé qui s’est montré efficace lors des précédentes rencontres des olympiens.  

L'égalisation marseillaise vient d’ailleurs de la capacité qu’a le bresilien à attaquer les espaces. 

Dans une situation similaire à ce qu’on a vu précédemment (Cf Le manque de projection), cette fois-ci L.Henrique attaque l’espace dans le dos de son adversaire F.Guilbert. Cet appel permet de déséquilibrer le bloc de Strasbourg

Grâce à son appel tranchant et bien servi par P.Gueye, L’Henrique va offrir à D.Benedetto le but de l'égalisation.

 Les marseillais peuvent enfin attaquer la surface adverse en pleine course et obligent les défenseurs de Strasbourg à courir vers leur but. 

Un match très compliqué pour nos olympiens face à une équipe de Strasbourg peu entreprenante certes, mais l'égalisation de D.Benedetto met en lumière des aspects du jeu que les hommes de J.Sampaoli n’ont que trop peu exploité durant cette partie. 

Face à des équipes dans ces configurations de jeu, il faudra être capable, à l'avenir, de maîtriser beaucoup mieux les événements et de se montrer plus créatifs, sous peine de se retrouver en grandes difficultés. 

Tac’Tid

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