Gerson 2

Reims - OM : OBRIGADO GERSON !...

  • Le 25/04/2022 à 11:42
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Payet pousse la balle pour Gerson qui fixe le défenseur adverse, fait un joli passement de jambe et enroule son ballon pour marquer face à 7 ou 8 Rémois. But ! Le football, parfois, c’est simple. Tu mets deux techniciens, qui en plus s’apprécient et se lisent parfaitement, et tu envoies l’OM sur une dixième victoire en 11 matchs !

Je ne vais pas résumer ce match à cette facilité technique. Non, car, ce fut tout sauf une régalade technique. L’OM s’est battu contre une équipe solide, laissant la balle et procédant en contre. L’OM s’est battu et a difficilement inquiété son adversaire, mais sans l’être tout autant. L’OM s’est battu, mais souvent de manière stérile. Mais en fin de compte, l’OM a gagné. Je ne vais pas dire que peu importe la beauté du match, nous nous réjouissons des trois points, mais finalement, si. C’est vrai. A ce stade de la saison, la seule chose qui importe c’est de rapporter le plus de points et de consolider ta place au classement. Notre objectif est clair, rester deuxième du championnat et faire un beau parcours en Ligue Europa Conference et aujourd’hui, nous en sommes encore capables. Avec 6 points d’avance sur Rennes et Monaco et une demi-finale à jouer contre le Feyenoord, nous avons tous les ingrédients pour faire une des plus belles saisons de l’Olympique de Marseille. Il faudra simplement, au cours des quatre prochaines et dernières rencontres, ne pas se saborder pour ne pas terminer comme avec Rudi Garcia, quatrième et avec une simple finale.

Mais nous n’y sommes pas encore. Avant même de préparer la rencontre de jeudi, savourons un peu cette nouvelle victoire. Savourons l’entente des marseillais, la communion avec les supporters et les téléspectateurs d’ailleurs. Il faut saluer l’implication de tous dans cette course effrénée. On l’a vu hier, les joueurs, quels qu’ils soient, marchent tous dans la même direction. Avec plus ou moins de réussite, il est vrai mais ils vont tous vers l’objectif annoncé. Steve est un des exemples les plus frappants. Il n’a même pas joué 20 matchs cette saison mais il se donne à 100% à chaque fois qu’il est aligné. Pau, lorsque c’est lui, fait aussi de son mieux. Il loue d’ailleurs une relation professionnelle saine entre lui et Steve. Amine fait de même. Ce n’est pas évident pour lui qui, comme chaque créateur, a besoin de jouer beaucoup pour se donner la confiance nécessaire. Mais, malgré des matchs moyens, il a su retourner l’opinion de Sampaoli et faire de lui un des artisans de cette formidable épopée. D’ailleurs, hier soir, si j’avais été à la place de l’entraîneur marseillais, je n'aurais pas sorti Amine à la mi-temps mais plutôt Cengiz, qui peine à retrouver son niveau. Harit avait proposé quelques bons mouvements en première période et je crois qu’il faut aussi travailler son entente avec Milik. C’est dommage de ne pas lui avoir laissé la possibilité de le faire en seconde période.

Il est évident que même si l’on dit que les victoires aident beaucoup plus à récupérer, les organismes des joueurs sont mis à rude épreuve. Guendouzi, par exemple, a fait son 50e match cette saison hier. C’est énorme. C’est plus que n’importe quel autre joueur dans les 5 plus grands championnats européens. Rongier aussi joue beaucoup et en plus, lui, il joue un peu partout ! Les joueurs jouent beaucoup et, grâce à une bonne préparation, ils sont quand même assez épargnés par les blessures. D’autres équipes déplorent les absences de certains de leurs joueurs, ce qui n’est pas tant notre cas. Milik a été blessé, mais c’est intervenu en sélection. Le staff marseillais a fait un très bon boulot en pré-saison, il faut le souligner. Espérons que leur travail paie et dure encore jusqu’à fin mai/début juin. Ensuite, on pourra les laisser se reposer.

Pour en revenir au match d’hier soir, la demande de tous était simple. Il fallait consolider la 2e place puisque Rennes et Monaco avaient gagné avant. Il fallait avoir ces 6 points d’avance et les maintenir. Paris étant officiellement champion, il était important de rester ancré à cette place qui nous va si bien. Il y a eu quand même cet élément crucial, le duo Payet-Gerson. La relation entre Payet et Gerson est aussi un élément déterminant. Leur technicité, leur talent parlent pour eux. Gerson, qui est, depuis le début de la saison, un joueur que j’aime beaucoup, fait taire toutes les mauvaises langues. Il est incroyablement bon, juste et rassurant. De plus, même s’il n’a pas le côté fou Samba d’un Denilson, d’un Rivaldo, d’un Kaka, d’un Ronaldinho, il a une puissance féline, un touché de balle incomparable et une justesse clinique. Grâce au talent du passeur Payet et à la magie du buteur Gerson, l’OM a remporté un match qui se destinait à finir en nul décevant.

Le match fut chiant, on le savait mais s’il y a bien un détail qui m’a plu durant toute la rencontre, c’est l’implication des supporters marseillais qui s’étaient déplacés. Leur soutien est une force. C’est d’ailleurs un élément invariable et indispensable du football marseillais. On l’avait vu pendant le confinement. Jouer sans nos supporters handicape bien plus nos joueurs que n’importe quelle autre équipe. Hier soir, ils ont été merveilleux, fous, bruyants, euphoriques et déterminants pour la victoire. Je me mets d’ailleurs à la place des joueurs Rémois, ils ont dû quand même avoir les boules de jouer devant autant de supporters adverses. Mais quelque part, ce n’est que mérité. Au-delà de nos supporters dans leur parcage, il y avait aussi d’autres supporters marseillais un peu éparpillés dans tout le stade. Les mecs ont envahi les tribunes, venant de toutes les régions de France pour voir jouer l’Olympique de Marseille. Partout où l’on va, on est chez nous !

Cette semaine va être très importante dans notre parcours. Notre déplacement à Rotterdam va demander aux joueurs une concentration et une implication énorme. Il faudra ensuite récupérer afin d’être solide face aux lyonnaises. Nous n’avons pas de suspendus dans nos rangs. Nous pourrons aller laver l’affront du match aller, si spécial et si décrié. Nous pourrons, par là même, afficher notre ambition. Il faudra être fort. Il faudra être solide. Il faudra être sérieux. Il faudra être l’OM.

Encore 4 finales…

Rédacteur : El Calon

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