2Une trêve internationale et tout semble sans saveur, mais…

Vendredi 4 octobre, il est environ 23h45 et je viens de réaliser que je ne reverrai de match de l’OM pas avant le dimanche 20. 16 jours… 16 jours à ruminer une défaite logique, 16 jours à réfléchir sur tous les matchs sans fond de jeu de Garcia et à me demander où nous allons avec AVB, 16 jours à redéfinir ma liste des priorités footballistiques à commencer par arrêter définitivement de regarder les débats comiques sur l’Equipe TV avec la ribambelle de pseudos journalistes ou consultants.
16 jours, c’est extrêmement long

C’est aussi assez court pour remettre en place un jeu convenable à cette équipe en manque de leader technique et en proie aux doutes tactiques. Il serait bon que dimanche prochain André Villas Boas nous ait concocté un plan digne de l’armée afin de ressouder ses effectifs et les envoyer à la guerre car après Strasbourg (qui sera déjà compliqué à battre) nous aurons le “trio de la mort qui tue” avec Paris, Lille et Lyon. Ces quatre matchs seront très importants et si nous pouvons faire le plus de points possibles nous pourrons éventuellement penser à des jours meilleurs et à un classement plus digne que ce que nous prédisent certaines langues mal intentionnées. Mais attention, au-delà de la montagne parisienne au Parc des Princes dépourvue de son Ney et de Gueye, les matchs contre Lille et Lyon doivent impérativement nous permettre d’engranger points et confiance. Et sans vouloir être chauvin, j’ai quelques raisons de penser que cela sera faisable, difficile mais faisable. Si Lille, en confiance avant la trêve, sera difficile, nous aurons l’avantage d’être à la maison et avec notre public il est fort probable que nos joueurs se sortent les doigts du *** et musellent les Dogues du Nord.
Contre Lyon, c’est un autre facteur qui va être important au delà du public, c’est l’entraîneur des Gones qui va attirer une grosse partie de l’attention. J’ai nommé notre cher Rudi Garcia. Cette semaine, l’arrivée de l’ancien entraîneur olympien chez la pâle copie lyonnaise a été officialisée. Depuis, bon nombre d’avis sont lancés à travers les réseaux sociaux. Il est à noter que la majorité des commentaires sont mitigés quant au choix de Jean-Mimi sur le successeur de Sylvinho. Il est vrai que Rudi divise beaucoup en France et à travers l’Europe. Au delà personne ne le connait réellement. Beaucoup le rende responsable de la saison calamiteuse de l’OM l’année dernière avec le recrutement sans queue ni tête, l’absence de jeu, l’égo surdimensionné et les querelles internes. D’autres se disent qu’avec l’effectif lyonnais il pourrait en tirer des miracles. Quoiqu’il en soit, nous pouvons dès à présent nous préparer pour un match qui sera spécial pour tout le monde. Jean-Michel Aulas joue gros sur ce recrutement avec plusieurs déclarations des années précédentes qui montrent bien qu’un entraîneur est aussi mobile qu’une girouette sur une maison face au Mistral.
En 16 jours, il y a aussi la place pour une nouvelle rumeur de rachat de l’OM. Je ne dis pas que je n’aime pas ce genre d’infos ; quand on voit l’équipe de bras cassés que nous avons en haut de l’organigramme on a envie de changement, d’investissements, de personnes qualifiés à tous les postes… En revanche, c’est étrange de voir l’engouement suscité par cette annonce alors qu’il n’y a encore rien de concret et que surtout l’entourage de McCourt a démenti radicalement l’information. Personnellement, je suis perdu face à tout ça. D’un côté je n’ai jamais réellement envié le QSG avec ses milliards mais sans âme réelle. Il faut dire la vérité, j’ai des amis qui supporte Paris depuis plus de 30 ans, ils sont contents d’être champions quasiment chaque année mais ils sentent aussi que quelque chose a disparu chez eux lors de l’arrivée des Qataris. Est-ce que nous voulons la même chose à l’OM? Cela reste un débat ouvert et moi-même je reste perturbé à l’idée de confronter mes propres arguments. De l’autre côté, j’aimerai vraiment un OM dans le Top 10 européen mais il faut pour cela une équipe dirigeante plus compétente, un investisseur si frilosité, des joueurs de football connus pour leur talent plus que par leur nom. Je suis sûr et certain que Marseille est “the place to be” pour un gros investisseur qui veut réussir dans le football car le club phocéen reste le seul en France à déchaîner les passions, à faire vendre les journaux, à aller en finale de coupes européennes… Avec une équipe digne de ce nom, nous pourrions rêver les yeux ouverts.

Voilà… en 16 jours on peut s’ennuyer, avoir le syndrome de la page blanche, regarder des matchs internationaux sans saveurs, s’entraîner durement pour réussir des passes et des corners, on peut imaginer un nouvel investisseur, on peut s’enthousiasmer encore et encore devant le franc parler de Villas Boas, on peut s’impatienter en pensant au prochain Olympico et on peut même presque envisager un accord pour Lihadji… C’est pour dire si 16 jours ça permet beaucoup de choses. Pourtant, j’ai jamais eu aussi peu d’inspiration, aussi peu d’envie d’écrire… Je crois que je suis en manque d’OM… Va falloir que je me remette une dose.

Rédacteur : El Calon