Dans l’actualité palpitante de l’OM, la dernière pépite vient de Medhi Benatia, conseiller sportif de l’équipe, qui, lors d’une interview au Canal Football Club, a décidé de jouer au lance-flammes, prenant pour cible Jonathan Clauss et révélant les dessous de son transfert avorté. Mais cette sortie médiatique, loin d’être un coup de maître, ressemble davantage à un sketch douteux digne des plus grands humoristes, où l’OM tient malgré lui le premier rôle.
Imaginons la scène : Benatia, tel un chef d’orchestre, dirige la cacophonie marseillaise avec une baguette enflammée. Les révélations sur le départ de Renan Lodi vers Al-Hilal et la gestion de l’affaire Clauss ont de quoi faire sourire. Lodi, parti pour une offre mirobolante, laisse derrière lui un Gattuso désemparé, qui découvre que le football, c’est aussi une histoire de gros sous. Et puis, il y a Clauss, ce joueur au comportement « parfois limite », qui semble tout droit sorti d’une mauvaise téléréalité, poussé vers la sortie comme le dernier invité indésirable d’une fête trop arrosée.
L’ironie de la situation est palpable lorsque Benatia, arrivé sous les projecteurs avec la promesse d’apporter sagesse et expérience, se transforme en narrateur d’une série B, où chaque épisode est plus rocambolesque que le précédent. Le football, ce n’est pas que du jeu, c’est aussi un feuilleton, et l’OM en est le protagoniste malgré lui, avec Benatia en guest star de cet épisode particulièrement croustillant.
Ce qui est remarquable, c’est la capacité de Benatia à se mettre en scène, oscillant entre le rôle du sage conseiller et celui du provocateur, dans une interview qui aurait pu être écrite par les auteurs des meilleures comédies. Sauf que là, le rire se transforme en grimace pour les supporters marseillais, qui assistent à une représentation dont ils se seraient bien passés.
Alors que l’OM lutte sur le terrain, ses dirigeants semblent jouer une toute autre partie, où les confidences de Benatia envers Nasri ajoutent une couche de ridicule à une situation déjà bien complexe. Cet entretien, loin de clarifier les choses, ne fait qu’alimenter les feux de la discorde et la satire, dans un club où la sérénité semble être un concept aussi éloigné que le prochain titre.
En fin de compte, cette interview de Benatia, plutôt que d’être un moment de vérité salvateur, apparaît comme un gag mal exécuté, qui risque de laisser des traces bien plus profondes que de simples moqueries. L’OM, dans sa quête perpétuelle de stabilité et de succès, n’avait certainement pas besoin de ce one-man show involontaire, qui, plutôt que de rapprocher, risque de diviser encore plus. Et dans ce théâtre de l’absurde, tous les supporters marseillais peuvent légitimement se demander : « À quand le prochain épisode ? »