En débarquant à l’Olympique de Marseille, Jean-Louis Gasset savait qu’il n’allait pas chômer. À 70 ans, certains l’avaient déjà catalogué comme étant plus proche du club de pétanque du Vieux-Port que du banc de touche du Vélodrome. Pourtant, une semaine après sa nomination, l’ancien coach de Saint-Étienne a déjà fait taire les sceptiques avec un style qui mélange astucieusement tactique footballistique et potions magiques dignes d’un grand sorcier du ballon rond.
L’arrivée de Gasset à l’OM, c’était un peu comme confier les clés de la dernière fusée SpaceX à votre grand-oncle qui peine à programmer son magnétoscope. Sauf que le grand-oncle en question a non seulement programmé la fusée, mais l’a aussi fait décoller avec succès, direction les étoiles. Deux victoires en une semaine, dont une particulièrement savoureuse contre Montpellier (4-1), ont rapidement transformé les rires en applaudissements. L’OM, qui semblait voguer sans boussole, a retrouvé son cap sous la houlette de Gasset.
« Aujourd’hui ça va mieux. Quand je suis arrivé, j’ai vu le chantier, j’ai dit ‘waouh' », a déclaré Gasset, avec la sérénité d’un grand-père racontant ses exploits de jeunesse. Sa réaction face à l’adversité? Un mélange de philosophie de vie et d’humour, car après tout, si à 70 ans on ne peut pas rire de soi, de quoi peut-on rire? Les critiques sur son âge l’ont visiblement plus amusé qu’autre chose. « Je riais jaune », confie-t-il, prouvant que l’humour est le meilleur des remèdes, surtout face à la pression du football de haut niveau.
Le secret de Gasset? Un savant mélange de psychologie et de tactique. « C’était une semaine de psychologie », admet-il, conscient que le moral des troupes était aussi bas que les températures en hiver à Marseille. L’état d’esprit, voilà ce qu’il a cherché à booster en priorité, avant même de peaufiner les stratégies sur le terrain. Et ça a payé. Les joueurs, galvanisés, ont semblé redécouvrir le plaisir de jouer ensemble, sous les yeux d’un public marseillais tout prêt à embrasser cette nouvelle idylle.
Le vrai coup de maître de Gasset, c’est d’avoir réveillé cet esprit de combativité au sein de l’équipe. Comme le bon vin, il semble que Gasset se bonifie avec l’âge, prouvant que l’expérience n’a pas de prix, surtout dans le football moderne. Avec une approche qui relève plus du mage que de l’entraîneur traditionnel, il a su instiller une dose de confiance et d’optimisme dans une équipe qui en avait cruellement besoin.
La magie « Gasset » a donc opéré, transformant les doutes en certitudes, les critiques en louanges. Le chemin est encore long, mais avec papi Gasset aux commandes, l’OM peut rêver de jours meilleurs. Après tout, qui a dit que la magie n’avait pas sa place dans le football? À Marseille, elle porte désormais un nom : Jean-Louis Gasset.